Mirages Miserus, Incubus, Angels, Dreams... |
| | Les Vins et autres boissons | |
| | Auteur | Message |
---|
Spectrale Admin
Nombre de messages : 416 Age : 52 Localisation : The Grotte Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Les Vins et autres boissons Dim 24 Fév - 15:44 | |
| Le vin
On a "découvert" en 1996 le plus vieux vin du monde dans des jarres sumériennes en provenance d'un site mis au jour en Iran, aux frontières de l'Iraq et de la Turquie. A la vérité, ces jattes exhumées en 1968 par une mission archéologique américaine ont dormi dans les réserves de l'université de Pennsylvanie... jusqu'au jour où elles ont attiré l'attention d'un archéologue et chimiste, Peter Mc Govern. Après son expertise, il a été estimé que ces jarres - et ce vin - dateraient de quelque 5 000 ans avant Jésus-Christ. A l'état spontané, la vigne se rencontre de la Crimée au Cachemire, dans les vallées et jusqu'à 2 500 mètres en montagne. La vigne cultivée lui ressemble beaucoup. Celle ci était déjà l'amie des hommes du néolithique. Aryens et Sémites, Phéniciens et Egyptiens, Grecs et Romains ont tous pratiqués la vinification. En particulier, des peintures remontant à la IVème dynastie pharaonique - soit environ 4 500 à 4 700 ans - reproduisent les vendanges et la fabrication du vin. Certains terroirs du delta du Nil et de son cours moyen étaient réputés pour leurs crus. Les Egyptiens avaient coutume d'étiqueter leur production vinicole, en précisant l'année, le cru et la variété - mais cela moins pour l'agrément des connaissances que pour la commodité du contrôle fiscal... déja ! En France, les meilleurs cépages auraient été importés de Grèce par les Phocéens dès le VIIème siècle avant notre ère. Après la conquête de la Gaule, les Romains en auraient diffusé la culture. Eux-mêmes avaient d'abord été élèves des Grecs et, pendant longtemps, tenaient les vins grecs pour les seuls dignes des connaisseurs. Mais, sous l'Empire, ils avaient assez perfectionné culture de la vigne et vinification pour disposer d'une trentaine de crus italiens. Qu'il s'agisse des vins égyptiens, ou grecs, ou romains, on peut douter qu'ils nous eussent convenus: lourds et âcres, même vieillis dans des jarres ou des amphores bouchées, leur force aurait malmené nos gosiers délicats. Au reste, chez les Grecs et, sans doute, chez les Romains aussi, le vin n'était jamais bu pur (de même qu'au Moyen Âge, et encore au XVIIIème siècle), mais additionné de deux tiers d'eau. N'oublions pas que boire au repas remonte au IIème siècle avant J.-C.: jusque là, la base de l'alimentation était bouillie de céréales. Quand le pain - sec - remplace la bouillie, la boisson aide à faire passer. Si les Romains conservaient le vin dans des amphores de terre cuite, les Gaulois eurent l'idée d'employer à cette fin le tonneau de bois, qu'ils avaient inventé pour conserver leur cervoise (bière). Et c'est le tonneau qui a permis de favoriser le vieillissement de nos vins mousseux et d'en exhaler la saveur. Le vin restera donc l'éternel débiteur de la bière.
Dernière édition par Spectrale le Ven 4 Avr - 8:07, édité 1 fois | |
| | | Spectrale Admin
Nombre de messages : 416 Age : 52 Localisation : The Grotte Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Dim 2 Mar - 10:18 | |
| Bière
La découverte de la fermentation est sans doute à peine moins ancienne que la culture de l'orge et des autres céréales, et l'homme de la fin du néolithique a du en tirer des breuvages délectables. En tout cas, depuis la plus haute antiquité l'histoire constate la consommation de boissons fermentées, préparées à partir de céréales, aussi bien en Mésopotamie qu'en Chaldée et en Assyrie. Les égyptiens en buvaient couramment et les offraient aux dieux. Plus tard, l'usage s'en répandit en Grèce et dans l'Empire romain. Quant à la bière, on sait que les habitants du Soudan, il y a 7 000 ans, en fabriquait une, la plus ancienne du monde, à partir de sorgho. La première bière en Europe est catalane, et vieille de trois mille ans comme en font foi les fouilles menées de 1976 à 1985 dans la localité de Genò, hameau de la province de Lérida. L'étude paléobotanique de deux jarres retrouvées sur le site, a révélé la présence de "triticum dicoccum", un blé d'altitude très résistant qui se cultive encore dans les Asturies, et "d'Hordeum vulgare", c'est à dire d'orge, avec des traces de thym, de sauge, de menthe et de romarin. Nos pères les Gaulois, eux, firent d'une préparation obtenue par germination de grains d'orge, de blé et de seigle leur boisson nationale, une boisson qu'ils savourèrent durant les quatre cents ans ayant précédé la conquète romaine. Au contact des Romains, ils l'appelèrent cervoise, en l'honneur de Cérès, la déesse latine des moissons; puis sans rechigner ils acceptèrent d'être colonisés par la vigne et le vin. Avec les croisades arrive en Europe le goût des épices, et l'idée vient d'introduire dans la cervoise des piments, du genièvre, de la cannelle, du laurier, tandis que les gens du Nord préfèrent y incorporer du houblon. Ainsi est née la bière, dont la préparation s'est améliorée au cours des siècles, mais dont le principe de fabrication est demeuré le même. Quant au sous-bock ou rond de bière, le premier du genre serait apparu en 1867 à l'initiative des brasseries allemandes Henschel, leurs clients taverniers se disant excédés de voir leurs comptoirs envahis de mousse. Le bière fut dès lors servie chez eux dans une assiette creuse, gravée aux initiales du débit de boissons. Puis, on essaya la soucoupe-éponge absorbante et, breveté à la fin du XIXe siècle, le sous-bock compteur empilable, afin de pouvoir calculer le nombre de bières bues par un seul et même client. Enfin, en 1903, dans le Land du Bade-Wurtemberg, une entreprise fabriquant des poteaux téléphoniques eu l'idée de recycler ses déchets de bois en pâte à carton. Sans impression de texte et d'image à ses débuts, le sous-bock moderne était né, qui allait faire le bonheur des cervalobélophiles, c'est-à-dire ceux qui en font collection.
Nota Bene: Le sorgho: Graminée tropicale et méditerranéenne, dont certaines espèces fournissent des grains utilisés pour l'alimentation humaine, notamment en Afrique (gros mil), et d'autres sont cultivées comme fourrage. | |
| | | Spectrale Admin
Nombre de messages : 416 Age : 52 Localisation : The Grotte Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Mar 8 Avr - 9:08 | |
| Coca-Cola
Si la coca est américaine, la cola, ou noix du kolatier, riche en caféine, a pour patrie la côte occidentale de l'Afrique tropicale. En 1886, la cinquantaine venue, John Styth Pemberton, pharmacien-droguiste à Atlanta, Géorgie, invente dans son arrière-boutique un breuvage qui marie coca et cola avec une douzaine d'ingrédients dont le toujours mystérieux Merchandise 7X. La marque Coca-Cola est déposée par une société du même nom, fondée en 1892 par Pemberton en vue de la fabrication et de la commercialisation de ce soda sur le marché national. Aussitôt après la Première Guerre Mondiale, et en quelques decennies, l'expansion fera de cette boisson la plus bue dans le monde. Mais en 1898, un autre droguiste américain, Calib Bradham, 331 ans, avait mis au point Pepsi-Cola, breuvage à base de cola et "d'huiles rares", dans son magasin de New Bern, en Caroline du Nord. La fièvre de la concurrence entre les deux marques, depuis cette époque, n'a cessé de monter, l'avance prise par le "Coke" fondant lentement au fil des années. C'est probablement la raison pour laquelle, quatre-vingt-dix-neuf ans après son invention, Coca-Cola décidait d'un nouveau départ. Un dernier spécimen de son mystérieux ingrédient secret 7X était déposé dans le coffre d'une banque d'Atlanta - dernier spécimen, car 7X ne devait plus être utilisé dans la composition du Coca-Cola: à partir du 1er mai 1985, il serait remplacé par un ingrédient tout aussi mystérieux, le Merchandise 7X-100. Or, ce changement voulu par une puissante société après de longues et fort savntes études de marché, le menu peuple d'Amérique n'en a pas voulu: plus de mille cind cents appels téléphoniques au quotidien, des lettres de protestation et jusqu'à des meetings et des défilés ont exprimé sa volonté. Le 10 juillet 1985, Coca-Cola a décidé de reprendre la fabrication de son breuvage originel sous l'appellation nouvelle de Coca-Cola Classic afin de le distinguer du nouveau produit. Pour reprendre les mots du sénateur d'Arkansas David Pryor, la capitulation de Coke "est un moment très significatif dans l'histoire des Etats-Unis. Elle montre qu'il est impossible de changer certaines de nos institutions nationales". | |
| | | Meuriad-Breizh Admin
Nombre de messages : 188 Age : 43 Localisation : Vro Breizh Date d'inscription : 06/10/2008
| Sujet: Chouchenn Mer 15 Oct - 0:35 | |
| Le chouchen (en Breton chouchenn, chufere ou mez d'après le dictionnaire An Here), historiquement proche mais pourtant différent de l'hydromel, est une boisson alcoolisée obtenue à partir de la fermentation du miel dans de l'eau (hydromel), ou traditionnellement dans du vin ou du cidre. Il se fabriquait autrefois plus particulièrement à partir de miel de sarrasin, qui lui donnait sa couleur foncée et son goût prononcé. En Bretagne, cette fermentation est déclenchée par l'introduction de jus de pommes fraîchement pressées. La fermentation peut aussi être déclenchée par l'apport de levures comme pour la bière. Un litre de chouchenn nécessite environ 1/3 de son volume en miel pour atteindre un degré alcoolique suffisant. Boisson traditionnelle de Bretagne, le chouchen est une boisson liquoreuse alcoolisée (14° environ) comparable à l'hydromel. Cet alcool se consomme bien frais (toujours sans glaçon : cela masque le goût du miel), généralement en apéritif, pour agrémenter le melon (comme le porto) ou parfois en hiver comme un vin cuit. On trouve en Bretagne différents types de chouchen dont certains sont réalisés avec un mélange d'eau et d'eau de mer, sans oublier le miel. Les effets du chouchen étaient autrefois très violents. Après extraction du miel, rien n'était perdu : les rayons naturels étaient jetés dans le fût de fermentation. Mais, mélangés au miel se trouvaient des abeilles dont le venin se diffusait dans la boisson. Le chouchen pouvait alors avoir un effet assommant. En effet, le venin attaquait le cervelet (servant à garder l'équilibre). Quelques verres suffisaient pour tomber à la renverse. Cela n'est plus le cas aujourd'hui. Ce que l'on appelle chouchen aujourd'hui est en fait de l'hydromel c'est-à-dire du miel et de l'eau. Traditionnellement le chouchen était fait à base de cidre et de miel mais en 1911 un important apiculteur, pour éliminer la concurrence, fit déposer la marque "chouchen" arguant que cela signifie hydromel en Breton, or c'est faux. On trouve encore le chouchen traditionnel (chufere) dans quelques rares endroits de la campagne Bretonne. Quelques bouteilles (Source: Wikipedia) | |
| | | Spectrale Admin
Nombre de messages : 416 Age : 52 Localisation : The Grotte Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Mer 15 Oct - 9:16 | |
| Faudrait que je goute ce truc quand meme^^ | |
| | | Meuriad-Breizh Admin
Nombre de messages : 188 Age : 43 Localisation : Vro Breizh Date d'inscription : 06/10/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Mer 15 Oct - 13:57 | |
| - Spectrale a écrit:
- Faudrait que je goute ce truc quand meme^^
c'est marrant nous on en boit une bouteille par semaine (quand les moyens nous le permettent....) | |
| | | Spectrale Admin
Nombre de messages : 416 Age : 52 Localisation : The Grotte Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Ven 25 Sep - 7:24 | |
| Quand tu veux tu m'en envoies une^^ (le retour de Nad mdrr) | |
| | | Meuriad-Breizh Admin
Nombre de messages : 188 Age : 43 Localisation : Vro Breizh Date d'inscription : 06/10/2008
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons Dim 11 Sep - 12:54 | |
| L'hypocras est une ancienne boisson à base de vin sucré et aromatisé. C'est une boisson connue dans toute l'Europe médiévale. La légende attribue son invention au médecin grec Hippocrate, au Ve siècle av. J.‑C.. En réalité, le nom « hypocras » est rencontré pour la première fois au milieu du XIVe siècle. PrésentationL'hypocras est un vin fortement sucré avec du miel, à raison d'environ 200 grammes pour trois litres de vin, auquel on ajoute les épices dites « royales ». La préparation est laissée à reposer puis filtrée avant d'être mise en bouteille. L'hypocras se conserve ainsi plusieurs années. Il existe de multiples manières de faire de l'hypocras. Les sources médiévales manquent de précision, mais la cannelle et le gingembre sont indispensables. Les autres plantes aromatiques et les autres épices sont facultatives et en proportions variables. Le fait de devoir, ou non, faire chauffer le liquide est controversé. ÉtymologieLes premières recettes de vin épicé apparaissent à la fin du XIIIe siècle (recettes de claret et de piment dans le Tractatus de Modo) ou au début du XIVe siècle (recette de piment dans le Régiment de Sanitat d'Arnaud de Villeneuve). Les recettes de piment sont majoritairement originaires de pays catalans ou de langue d'Oc. À partir de 1390, les recettes de piment sont appelées Ipocras ou Ypocras, probablement en hommage à Hippocrate, et reprennent l'orthographe espagnole « Ipocras ». À partir du XVIe siècle, le mot est généralement orthographié « Hypocras ». HistoireSelon Pline l'Ancien et Apicius, les Romains buvaient déjà des vins épicés. Dès le XIIe siècle, un vin épicé appelé "pimen ou piment" est cité par Chrétien de Troyes. Au XIIIe siècle, la ville de Montpellier est réputée pour faire le commerce de vins épicés avec l'Angleterre. La boisson est très prisée tout au long du Moyen Âge. C'est un apéritif ou un digestif, souvent prescrit par les médecins pour faire digérer. Le sucre est alors considéré comme un médicament et, au Moyen Âge, le miel est réservé au peuple. L'hypocras était servi dans la plupart des banquets. C'était la boisson préférée de Gilles de Rais, qui en buvait paraît-il plusieurs bouteilles chaque jour. Plus tard, Louis XIV en était également friand. Elle était alors offerte comme présent de valeur, au même titre que les confitures. En vérité, l'usage intensif d'épices coûteuses n'était pas seulement une mode mais aussi une manière de masquer le goût d'un vin bouchonné ou qui avait tourné, étant donné que le vin se conserve très mal une fois la bouteille ouverte. Un vin quelconque rendu sirupeux et saturé d'épices (comme) pouvait se conserver beaucoup mieux et voyait son prix considérablement augmenté, ce qui était un aspect non négligeable au Moyen Âge. De nombreux traités anciens de cuisine proposaient maintes techniques pour donner une 'deuxième vie' aux aliments et boissons : le 'Ménagier de Paris' contient des recettes à cet effet ainsi que plusieurs versions d'hypocras dont certaines sont appelées 'clairets' . On trouve des recettes d'hypocras jusqu'au XIXe siècle. À partir du XVIIe siècle, le vin aux épices est généralement confectionné avec des fruits (pommes, oranges, amandes). Dès le XIVe siècle, certains ingrédients extrêmement onéreux tels que le musc, l'ambre (il s'agit ici de l'ambre gris comme on le nomme aujourd'hui , un fixatif d'origine animale tout comme le musc, donnant tout deux un arôme particulier et recherché) , la cardamome, le poivre long, les 'grains de paradis' et le macis faisaient partie intégrante des meilleures recettes. Source: WikpiediaPhoto: Nico | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Les Vins et autres boissons | |
| |
| | | | Les Vins et autres boissons | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|